Visite du festival de photographie « Kyotographie »
- 24 mai 2016
- Publié par : Mathieu Lecacheur
- Catégorie : Le Secondaire
Le mercredi 18 mai 2016, les élèves de sixième, cinquième et quatrième du lycée français de Kyoto sont allés visiter quatre expositions dans le cadre du festival de photographie ‘Kyotographie’.
Accompagnés de leur professeur de français et d’histoire-géographie, Romaric Roynette, et de Madame Paget, responsable et précieuse guide des expositions, les élèves ont commencé par une série de photographies située dans une ‘machiya’ (maisons en bois typique) « EXILE: 1945 à nos jours par les photographes de Magnum » , photographies de réfugiés, politiques, économiques ou contraints à l’exil par la guerre ou les catastrophes naturelles.
Ensuite c’est dans une galerie plongée dans la pénombre que les élèves ont pu admirer « Fin de l’automne » de Sarah Moon.
Une série de photographies ressemblant à de véritables tableaux et qui révèle l’évanescence de la beauté, l’incertitude et le passage du temps. La technique de l’artiste consiste à photographier un miroir reflétant son sujet.
L’exposition « Kikujiro Fukushima, un photojournaliste » retrace le parcours d’un célèbre photographe japonais qui a passé sa vie à dénoncer les injustices de son époque. De l’après-guerre avec des clichés d’Hiroshima jusqu’à nos jours et le drame de Fukushima.
Enfin les élèves ont fini sur une galerie de portraits avec « La première heure », par Thierry Bouët. Photographies de nouveaux nés quelques minutes après leur naissance. La naissance est commune à tout être humain , mais nous ne nous rappelons pas de notre propre naissance. Voici des instantanés sans fards ni artifices de bébés à la naissance.
Le lendemain, les élèves de 6° ont discuté en classe de la visite de Kyotographie et ont débattu de son intérêt d’après plusieurs points de vue, notamment celui de l’histoire et la géographie. L’exposition “Exile” a été l’occasion de revenir sur l’actualité récente et la question des réfugiés qui affluent en Europe à partir des zones de tensions et de conflits du monde actuel. L’exposition « La première heure », qui présente des bébés nés depuis moins d’une heure, a permis de développer des idées sur les dynamiques démographiques contemporaines. Enfin, les élèves ont réfléchi, à partir de l’exposition « Will » de Kikujiro Fukushima, sur quelques évènements de la seconde moitié du 20° siècle qui ont pu marquer l’actualité politique et sociale du Japon, ainsi que sur les notions de protestation et d’engagement. Enfin, avec l’exposition « Fin de l’automne », les élèves se sont interrogés sur quelques problématiques inhérentes au concept d’art. L’art doit il forcément être beau ? Comment une œuvre peut elle exprimer un concept ? Comment l’art peut il utiliser des techniques nouvelles et inhabituelles ? Dans quelle mesure l’artiste peut il créer de nouvelles formes dans lesquelles canaliser son inspiration ?
Rappelons que l’histoire des arts est une dimension importante dans les programmes de collège. Plusieurs disciplines peuvent être mobilisés pour ajouter des études d’œuvres à leur champ d’origine, comme l’indique le parcours de découverte artistique, attaché au projet d’établissement.